Entreprises : raisons du départ des clouds publics

En plus, des entreprises décident de quitter les clouds publics pour des solutions plus personnalisées. Cette tendance est largement motivée par des préoccupations croissantes concernant la sécurité des données et la conformité réglementaire. Les dirigeants cherchent des environnements où ils peuvent exercer un contrôle accru sur leurs informations sensibles.
De plus, les coûts imprévisibles associés aux services de cloud public incitent les entreprises à explorer des alternatives. Les fluctuations de prix et les frais additionnels pour des services spécifiques rendent difficile la prévision budgétaire. Par conséquent, beaucoup se tournent vers des infrastructures privées ou hybrides, où la gestion des dépenses est plus transparente.
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Plan de l'article
Les coûts cachés des clouds publics
De nombreuses entreprises qui avaient massivement migré vers le cloud au début des années 2010 commencent à reconsidérer leur choix. Un rapport IDC de 2018 indiquait que 8 entreprises sur 10 avaient rapatrié leurs charges de travail. La raison ? Les coûts cachés associés aux clouds publics.
Analyse des coûts imprévus
Une étude menée par Vanson Bourne a évalué à 600 000 euros par an en moyenne le montant des coûts imprévus liés à l’utilisation des services de cloud public. Ces frais supplémentaires peuvent inclure :
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- Les frais de sortie de données
- Les coûts de bande passante
- Les frais de stockage supplémentaires
Dropbox est un exemple emblématique. En 2015, la société a quitté le cloud public pour revenir à une infrastructure sur site, après avoir été confrontée à des coûts imprévus exponentiels.
Des alternatives plus contrôlables
Citrix a aussi mené une étude confirmant une prise de recul par rapport aux clouds publics. Les entreprises cherchent désormais des solutions où elles peuvent mieux contrôler leurs dépenses et éviter les surprises budgétaires. En conséquence, beaucoup se tournent vers des infrastructures privées ou hybrides.
Fournisseur | Service |
---|---|
Microsoft Azure | Cloud public |
Google Cloud Platform | Cloud public |
Amazon Web Services | Cloud public |
Ces services, bien qu’avancés, ne répondent pas toujours aux besoins spécifiques des entreprises en termes de coût et de personnalisation.
Problèmes de sécurité et de conformité
Les entreprises, en particulier celles opérant dans des secteurs régulés, rencontrent des obstacles majeurs en matière de sécurité et de conformité lorsqu’elles utilisent des clouds publics. Les régulations telles que le RGPD (règlement général sur la protection des données), le Digital Service Act et la loi de programmation militaire imposent des contrôles stricts sur la gestion des données personnelles et la souveraineté numérique.
Régulations et contraintes légales
Le RGPD impose des règles strictes sur la protection des données personnelles, obligeant les entreprises à garantir la confidentialité et la sécurité des informations. À cela s’ajoutent des régulations telles que le Cloud Act et l’USA Freedom Act aux États-Unis, qui contraignent les fournisseurs de cloud à fournir un accès aux données hébergées sur demande des autorités américaines.
- Le Cloud Act contraint les fournisseurs cloud américains à fournir un accès aux données hébergées.
- L’USA Freedom Act contraint les fournisseurs d’accès internet à fournir un accès à leur base de données personnelles.
Ces obligations légales posent des problèmes de conformité et de souveraineté pour les entreprises européennes, incitant certaines à opter pour des solutions de cloud privé ou des architectures hybrides.
Souveraineté numérique
La loi de programmation militaire en France vise à protéger la souveraineté numérique du pays en limitant l’hébergement de données sensibles à des infrastructures locales ou souveraines. Considérez le cas de l’ADEME, qui a choisi Scaleway, un fournisseur de cloud souverain, pour garantir la sécurité et la conformité de ses données. Cette tendance croissante vers des solutions de cloud souverain et hybride reflète une volonté de reprendre le contrôle et d’assurer une meilleure sécurité des informations.
Dégradation de la performance et de la fiabilité
Les entreprises constatent une dégradation significative de la performance et de la fiabilité des clouds publics. L’augmentation de la charge sur les infrastructures des fournisseurs de cloud, comme Amazon Web Services, Google Cloud Platform ou encore Microsoft Azure, entraîne des temps de réponse plus longs et des interruptions de service. Ces problèmes s’avèrent particulièrement critiques pour les applications nécessitant une faible latence.
Impact sur les applications critiques
Pour les entreprises qui dépendent de la performance en temps réel, chaque milliseconde compte. Les industries telles que la finance, le jeu vidéo ou la santé ne peuvent tolérer des retards ou des interruptions. Par exemple, une banque dont les applications de trading subissent des ralentissements risque des pertes financières considérables. De même, dans le secteur de la santé, des temps de réponse trop longs peuvent compromettre la qualité des soins.
Fiabilité compromise
Les interruptions de service, bien que rares, ont des conséquences dévastatrices. En 2020, une panne majeure de Google Cloud a affecté des millions d’utilisateurs à travers le monde, y compris des entreprises de toutes tailles. Ces incidents soulignent les limites des clouds publics en matière de fiabilité. Les entreprises cherchent alors à réduire ces risques en adoptant des solutions de cloud privé ou hybride, où elles peuvent mieux contrôler et optimiser leurs ressources.
Ces défis expliquent en partie pourquoi de nombreuses entreprises, comme Dropbox en 2015, choisissent de quitter les clouds publics pour revenir à des infrastructures sur site. Le rapport IDC de 2018 indique que 8 entreprises sur 10 ont rapatrié leurs charges de travail, citant la dégradation de la performance et de la fiabilité comme facteurs déterminants.
Reprise de contrôle et alternatives hybrides
Face aux défis du cloud public, de nombreuses entreprises choisissent des solutions de cloud hybride. Ce modèle permet de combiner les avantages du cloud public avec ceux des infrastructures privées. General Motors, par exemple, a adopté un modèle hybride pour bénéficier des avantages du cloud sans compromettre la sécurité de ses données critiques.
Scaleway, un fournisseur de cloud souverain, illustre cette tendance. L’ADEME a choisi Scaleway pour garantir la souveraineté de ses données, avec l’accompagnement de Kaliop dans cette transition. Cette démarche permet de maîtriser les coûts tout en assurant la sécurité et la conformité des données.
Le projet Gaïa-X vise à créer un écosystème cloud européen sécurisé et performant. Le Data Space Lab fournit des outils concrets pour des échanges de données sécurisés. Cette initiative répond aux besoins croissants de régulation et de protection des données, tout en offrant des alternatives aux géants américains du cloud.
Les solutions de cloud hybride et souverain ne sont pas seulement une réponse aux problèmes de performance et de fiabilité. Elles permettent aussi aux entreprises de reprendre le contrôle de leurs infrastructures et de leurs données. Oracle, par exemple, continue de fournir des solutions de cloud computing, permettant ainsi une transition en douceur vers des modèles hybrides.
Le recours aux solutions hybrides et souveraines marque une évolution vers une gestion plus maîtrisée des ressources informatiques. La combinaison des avantages des clouds publics et privés offre une flexibilité et une sécurité accrues, répondant aux besoins spécifiques de chaque entreprise.
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